Un nouveau portail étudiant

Mercredi 17 mai 2006 Gilles de Robien et François Goulard inauguraient au Ministère de la recherche un nouveau portail au service des étudiants : http://www.etudiant.gouv.fr.

Devant une salle comble composée de lycéens et étudiants invités, sur un son et lumière très "jeune", le catalogue en ligne de plus de 20 000 formations fut lancé après plusieurs mois de développement.

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Ce portail "est le meilleur outil possible" pour offrir aux jeunes la meilleure information sur leur orientation et leur "permettre d'éviter [..] de commettre des erreurs" a annoncé François Goulard..

Il permet de trouver, par domaine (Arts, Commerce, Droit,..) les formations dispensées dans les établissements français d'enseignement supérieur. Selon M François Goulard cette information n'a jamais été présentée de façon centralisée, d'où son utilité.

Plusieurs liens renvoient vers le site de l'Onisep (www.onisep.fr) qui offrait déjà un solide catalogue en ligne des formations dispensées sur le territoire (Lire)

Mais, pour François Goulard, le nouveau portail étudiant aura pour mission de fédérer tous les sites à l'attention des étudiants ou futurs étudiants.

Le taux d'insertion

Chaque fiche de formation du nouveau portail présente plusieurs données (Intitulé, lieu, nombre d'étudiants etc..) dont le très attendu "taux d'insertion professionnelle".

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Pour le ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche les étudiants pourront choisir leurs filières en fonction des débouchés offerts sur le marché du travail. C'est cette précieuse information sur laquelle compte le ministre pour résoudre les problèmes d'échecs en première année.

De plus cela entraînera une "responsabilisation" des étudiants qui choisiront désormais leurs orientations en pleine connaissance.

Si, sur le papier, l'idée semble séduisante, dans la pratique il apparaît que bien peu de fiches aient le champ "insertion professionnelle" renseigné.

François Goulard l'a précisé en introduction : les taux d'insertion sur le marché de l'emploi sont pour l'instant disponibles pour les BTS, les IUT et les licences professionnelles.

On sait que ces formations ont plus de facilité pour suivre leurs jeunes diplômés que les formations généralistes et ceci pour une simple question de nombre de jeunes à interroger. Et, généralement, les formations professionnelles publiaient déjà ces informations sur leurs sites.

Pour les autres formations généralistes il faudra attendre encore un peu, jusqu'à "quelques mois" selon le ministre avant que "90% des formations" présentent leurs taux d'insertion.

C'est ici qu'entrent en jeu les présidents d'université dont François Goulard a annoncé qu'ils fourniraient ces chiffres pour alimenter le nouveau portail. Mais une université aura t'elle intérêt à publier un taux d'insertion faible sur le portail ? Et cela ne deviendra t'il pas un moyen de pression du gouvernement pour faire fermer des filières ?

Pour François Goulard la réponse est claire : la fermeture de formations pour cause de faiblesses de débouchés a déjà eu lieu et aura encore lieu. Pour les universités qui ne mettront pas ses informations en ligne "ce ne sera pas bon signe" puisque l'absence d'informations pourrait signifier que le taux d'insertion serait trop faible.

Mais ne pourrait-on pas imaginer que si les présidents d'universités ne fournissent pas ces chiffres dans les mois à venir ce serait tout simplement par manque de moyens humains pour mener une enquête à l'échelle des dizaines de milliers d'étudiantes et étudiants diplômés de l'enseignement supérieur généraliste ?